Il faut bien le reconnaître, l'architecture des années 50 aux sports d'hiver se réduit en peau de chagrin, et sur ce point les Deux alpes ne font pas exception à la règle.
Certes, on n'y compte pas de grandes réalisation comme aux Arcs avec Charlotte Perriand ou Flaine avec Marcel Breuer, mais il y avait tout de même quelques constructions qui auraient mérité un meilleur traitement. Cet immeuble à côté de la chapelle Saint Benoit est heureusement toujours sur pied, il abritait l'annexe de la mairie de Venosc.
De même que cet édifice, "les brûleurs de loups", en face de l'Equinoxe, il subsiste mais on peut regretter que la fresque murale moderniste ait disparu. Je suis allé dernièrement le contourner et j'ai constaté avec effroi un panneau d'autorisation de travaux: diable, que vont-ils en faire ?
La mode actuelle en station consiste essentiellement à transformer n'importe quel bâtiment en chalet suisse. On s'invente une fausse authenticité, on veut de la tradition.
Le béton des années 50-60 est paradoxalement plus authentique de nos jours que ces chalets d'opérette viennoise, car il est témoin de son époque, dernier pilier de l'urbanisme des sports d'hiver.
Cette mode "régionaliste" est sans doute l'héritage d'Henri Jacques le Même, qui a conçu Megève sur ce principe, mais il est surpenant de constater que toutes les constructions qui sont aujourd'hui classées Monument historique, comme la propre maison de l'architecte, répondent aux canons du modernisme.
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