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mercredi 9 avril 2014

La chaise "LCW" de Charles et Ray Eames

Cette icone du design fût créée en 1946.
LCW, lounge chair wood, que l'on peut traduire par confortable chaise en bois, ce qui résume parfaitement ce produit et l'esprit de Charles Eames, son créateur, qui adapta à la silhouette du corps humain cette chaise à l'assise, au dossier et au piètement en bois stratifié façonné.



Elle fait partie des sièges Plywood Group créés par Ray & Charles Eames. Les Plywood Group qui ont en commun des assises et dossiers identiques en bois lamellé collé déclinent plusieurs piètements en acier ou en bois. Le piètement du fauteuil LCW est lui, en bois lamellé collé. L'assise et dossier sont reliés au piètement par des éléments en caoutchouc (silent blocks) et métal.







Pionniers des années cinquante et de l'optimiste American way of life, Charles et Ray Eames ont signé, entre 1941 et 1978, les plus grands " classiques " du meuble moderne.Ils ont conçu plus d'une vingtaine de modèles de sièges, uniques pour la plupart, développant un véritable savoir-faire dans l'art de s'asseoir. Les Plywood Chairs LCW et DCW (1946), l'Aluminium Group (1958) ou le Lounge Chair (1956), devenus de véritables icônes du design, continuent de faire référence. Toujours en production, ils suscitent l'admiration des nouvelles générations pour transmettre l'idéal social généreux de leurs concepteurs. L'engagement enthousiaste des Eames à produire des produits de masse beaux et de qualité irréprochable, le bonheur de leurs formes libres sont en effet à l'origine du mythe d'une modernité humaine et sensuelle.
Entre art et industrie, ils ont su allier de façon exceptionnelle la technologie, la forme organique et les nouveaux matériaux. Quarante ans de travail en commun ont permis le développement d'une impressionnante et prolifique production qui inclue le mobilier, mais également la création d'une multitude de jouets, la production de nombreux films et expositions.


Un couple mythique, sans doute l'un des plus productif et créatif du XXe siècle.
Dans notre studio, vous trouverez la version LCW walnutt (finition noyer) de la chaise d'Eames.


Une bien étrange maison...



Brrr....vous avez sans doute remarqué cette spectaculaire bâtisse au bord de la route qui mène aux Deux alpes, elle dresse son inquiétante silhouette à la traversée de Livet.


Il s'agit de l'ancienne maison de Charles Albert Keller : fondateur d'un véritable empire industriel dans la vallée de la Romanche, il a su utiliser la force de l'eau de la Romanche pour alimenter les nombreuses centrales hydro-électriques de la vallée.


Une partie de la maison, haute de 4 étages et dotée d'un toit à pans coupés typique du début du XXe siècle, est construire en pierre (l'inscription "Établissements Keller et Leleux" y figure encore), alors que la seconde, en béton armé, est construire sur de grands pilotis en position dominante au dessus de la Romanche : là se trouvait le bureau de Charles-Albert Keller, depuis lequel il pouvait observer l'ensemble de ses ateliers et usines situés de part et d'autre de la rivière. La maison est actuellement visiblement peu entretenue.


Et bien cette maison vous est familière pour une autre raison: elle a servi de cadre au tournage des "rivières pourpres", il s'agit de la maison du retoutable ophtalmologiste et on y voit une scène de poursuite mémorable dans la petite avancée sur pilotis.

Faire tapisserie


J'avoue que j'ai toujours aimé les tableaux en canevas ou les tapisseries que l'on trouve dans les vide-greniers et les brocantes. Ils ont toujours quelquechose d'attendrissant et je dois (ou David doit) à chaque fois me raisonner pour ne pas acheter n'importe quel ouvrage de vieille dame.
D'autant que plus le sujet est naïf, plus je vais y trouver de l'interêt, et je ne suis d'ailleurs pas loin de penser qu'il va avoir un grand retour hype de ce type d'objets: les prix commencent déjà à monter aux puces, c'est un signe.
Celles que l'on a choisies pour les Deux alpes sont typiques des années 50 et ressemblent beaucoup au travail de Lurcat.



Une collection de cartes postales

Une collection incroyable de cartes postales anciennes des Deux Alpes que j'ai trouvé ce matin sur le site skivintage.com (en vente sur le site) qui rassemble un bel échantillon d'architectures années 50 comme je les aime.
Certaines d'ailleurs ne sont pas sans rappeler les "boring Postcards" chères à Martin Parr...
Beaucoup d'immeubles ont malheureusement été restaurés depuis dans un style néo-montagnard avec force balcons en bois découpé et frises savoyardes, qui, il faut bien le reconnaitre, affadissent le style plutôt que de l'améliorer...











































Un bel exemple de cube blanc, à l'architecture rigoureuse et épurée, qui a été complètement massacré depuis.



































La terrasse de l'hôtel "La Farandole"





Du coup, en cherchant un peu sur le net, je viens d'en trouver plein d'autres de la même époque...





La discothèque "Le Yéti"


La photo du Sherpa et de la première patinoire est dingue, y'a rien autour !


la première "Troïka"




Architecture de cartes postales


Découvert au hasard de Google par la magie des mots-clés, ce superbe blog qui traite de l'architecture du XXième siècle au travers du prisme que propose l'image de carte postale.
Cette image est celle de Aime 2000 par Michel Besançon et je vous laisse aprécier le commentaire érudit de l'auteur: "Le nouveau point de vue sur Aime 2000 place la bâtisse entre blanc et bleu. Le bâtiment démontre son isolement sur le site, une langue de pierre seule apte à le porter ce qui justifie sa forme allongée. Il serpente un peu en la suivant, on devine le rocher sous le bâtiment à gauche. On perçoit aussi la nuance dans le dessin de la façade avec ce double étage qui n'est pas sans rappeler le décrochement similaire sur les façade des cités radieuses de Le Corbusier, les rues intérieures. Voyez la magnifique cabine de téléphérique d'une belle pureté de dessin. Il s'agit d'une magnifique édition Combier en exclusivité pour "les bazars" éditée en 1981.
Ajoutez à celà une iconographie très riche, une navigation par architecte, moi je dis bravo !...

La place de l'alpe de Venosc


La place de Venosc a longtemps été la place principale des Deux alpes. D'abord parce que cette partie du village était plus developpée que celle de Mont de Lans, mais surtout parce que le premier hôtel y a été implanté (l'hotel Mounier), mais aussi le chalet de l'UCPA (photo), et le premier "supermarché " la Boutique, qui était une sorte de Colette de l'époque, en inventant un concept-store où l'on trouvait aussi bien des aliments que des vêtements, il y avait un bar tabac et une pâtisserie, un coin presse-librairie.
Durant plusieurs hivers il y a eu une patinoire naturelle au coeur de la place, avant qu'elle ne soit déménagée au centre de la station.

Depuis Le bâtiment de l'UCPA est toujours en place, c'est l'enveloppe qui a été remise au goût du jour .
La place de Venosc n'existe plus dans sa configuration originelle, elle a été aménagé au centre avec les bâtiments d'Orion (Maeva depuis) pour former ainsi une place dans la place, surélevée et entourée de commerces et restaurants.
Une sorte de clocheton néo-rural chapeaute le tout, ça donne à l'ensemble un coté disneyland faux-savoyard moyennement réussi.

La chapelle Saint Benoît





On ne peut pas évoquer les années 50 aux Deux alpes sans parler de la chapelle Saint Benoit. Elle se situe à l'alpe de venosc, c'est à dire au bout de la station à gauche ! Elle fut construite avec l'aide de tous les habitants de la station sous l'impulsion du Père Jean de Roodenbecke.
Suite à une commande de Roodenbecke, l'artiste Jean Hautinguiraut (1927-2006) exécute de 1954 à 1957 la totalité des oeuvres (mobilier, sculptures, objets de culte...), qui ornent la Chapelle Saint Benoît dont la remarquable porte d'entrée qui surprend dès l'arrivée.




C'est lui qui a produit ce merveilleux autel tricéphale que n'aurait pas renié jean Cocteau: un taureau à droite, un aigle à gauche et une tête d'homme (du christ ?) au centre. Les vitraux cubistes sont remarquables et sont exploités en tons froids au sud et inversements en tons chauds au nord. Ils ne sont pas sans évoquer le travail d'un Bram van velde ou d'un mondrian.
Deux immenses crucifiés en bois sombre encadrent l'autel à droite et à gauche.





Un détail cependant attire l'oeil du design addict que je suis, les deux petites chaises en cuir et métal peint de l'entrée de la chapelle, parfois elles sont derrière l'autel, sont de Pierre Paulin ! Mais je pense qu'aucun de fidèles ne le sait. Ce n'est pas un anachronisme en soi puisqu'elles datent de 1952, c'est juste une confrontation de style que j'aime.
Mes parents se sont mariés dans cette chapelle, les moniteurs de ski avaient coutume de faire une haie d'honneur avec leurs bâtons de ski à la sortie de la chapelle. 

 MAJ: j'avais déposé en toute discrétion un tableau de la vierge Marie, une huile sur bois signé de Jean Hautinguiraut, derrière l'autel de la chapelle, je me demande s'ils l'ont gardé et s'il y est encore...